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cet art cursif et do-
lent, sous cette grande
liberté qui cache un don
d'observation quelque-
fois sarcastique, aucune
méthode, sinon la cer
titude que l'ceil est d'un
mécanisme parfait.
Aucun de nous n'é-
chappe complètement
aux conditions qui veu-
lent que le devoir de
se vêtir avec goüt,
avec recherche, si l'on
veut, soit non seulement
nécessaire, comme ces
saisons que toutes les
civilisations et toutes
les esthétiques accueil-
lent depuis toujours par
des costumes de cir-
constance, mais encore
une des formes de la
beauté, et peut-être la
plus passionnée et la
plus vivante, car elle
sous-entend la sensibi-
lité humaine, d'obs
cures révoltes contre
la monotonie, tout un
monde de délicatesses
et de graces, enfin une
sécurité qui a force de
loi.
On congoit ainsi
qu'un peintre de la va-
leur de Bérard ait été
attiré par les féeries et
le murmure de la mo
de, cette porte ouverte
sur le style, et qui em-
prunte sinon le cceur,
du moins les sentiers
les mieux tracés de l'art
de vivre pour arriver a
sa pleine expression.
On dira ici que le
dessin peut fort bien se
passer de couleur, ou
que celle-ci ne lui
ajoute rien. Théorie uni
versitaire dont la fureur
d'embellissement mo
derne et les ressources
de nos imaginations
montrent l'étroitesse.
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Pages extraites
de Vogue.