bellisSement, et cela simplement pour s'amu-
t, ser. II conserva ce plaisir a la forme et aux
e formes lorsqu'il entra a l'école primaire en
1955. A quelle main bienfaisante doit-il d'avoir
pu ordonner cette passion précoce? on I'i-
s gnore, mais il est certain qu'aucun didactisme
extérieur n'a influencé ou corrigé son élan
e createur. Et sa fréquentation du lycée ne mo-
r difia pas non plus son évolution de dessina-
f teur. Bien au contraire, les idéés se multipli-
èrent: il remplitdes feuillesde croquisgrotes
ques, de têtes, d'êtres fabuleux, de dragons,
d'autos, de gangsters et de vampires; et rien
ne lui paraissait trop absurde pour la repre
sentation graphique. Au bout de 9 ans, Nast-
vogel passa son baccalauréat et entreprit des
études germaniques a l'Université d'Erlangen.
Mais il resta fidéle sa passion, continua a
dessiner et a remplir des carnets des
entrelacs y semblent évoquer les chemine-
ments compliqués de la pensée et traduire
tout Ie pandémonium d'une imagination té-
méraire. Cette forme d'expression ne lui
suffisait pas; il s'essaya comme écrivain,
composa des poésies macabres, congut des
comics policiers et trouva même Ie temps de
tourner en 8 mm des slapsticks grotesques
qui animent ses dessins. Si Nastvogel est
encore un caricaturiste inconnu, son renom
ne devrait plus tarder a se manifester.
Kurt-Uwe Nastvogel
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