amais tu ne pourras, a partir des choses diverses, créer Funitê,
si toi-même, auparavantn' as su devenir un.v>
AGRIPPA VON NETTESHEIM
Cétait un lion rouge, qu'il unissait dans
un bain tiède a un lis; puis, les plagant au mi
lieu des f lammes, il les transvasait d'un creuset
dans un autre. Alors, apparaissaitdans un
verre, la jeune reine aux couleurs variées;
c'était la la médecine, les malades mouraient; et personne ne demandait:
Qui a guéri
goethe, faust, F Partie (traduction Gérard de Nerval)
"Make ye spirit of the body by dissolution and body of the
spirit by gentle boiling! This would the philosophi teach in such
a figurethey beheld a man who was black and covered in slime,
evil-smelling. There came to his aid a young wife clothed in
many colours. She putteth on him raiment of purple and leadeth
him up to heaven."
„Machet die Cörper geistlich durch die Auflösung und hin-
wiederumb die geistlichen Dingg körperlich durch linde Ko-
chungDas geben die Philosophi zu verstehen in einer sollichen
Figur: sy sahen ainen Menschen, der war schwartz und steckhet
in Schleim, übelriechendt. Dem kam zu Hilff ein junges Weib mit
Klaydern von manichcrlay Farben. Sy beklaidet den Menschen
mit einem Purpurgewandt und füret ihn zum Himel."
«Faites esprits les corps par la dissolution et corps les choses spi-
rituelles par douce ébullition. C'est ce que lesphilosophes donnent
a entendre par telle figureils ont vu un homme qui était noir et
plongé dans la vase, sentant mauvais. Or, voici que vint k son aide
une jeune femme a la robe multicolore. Elle le vêt de pourpre et
le conduit au del.»
«Traiter en toute liberté d'esprit la partie
que nous pouvons bien dire poétique de Palchi
mie, amene la pensee a former des rêflexions
des plus agréables.y>
goethe, dans les matériaux pour servir
a l'histoire de la théorie des couleurs
<dlfaut que ce soit quelque chose de materiel,
mais la première et toute générale mattere, une
terre vierge. Comment arriver a trouver celle-ci
comment la travailler, tel est l'éternel objet des
ouvrages d''alchimie, qui par leur insupportable
monotonie, comparable au son d'une cloche qui
den finirait pas de sonner, entraïnent plutót
a la folie qu' a la méditation.y>
goethe, id.
(II faut louer 1'alchimiede la belle et sublime ressemblance qu'elle
montre avec la résurrection des moris au jour du fugement. Car de
même que le feu tire de toute matière ce qu'elle contient d'excellent et le
sépare du mauvais, et comme, détachant de la vie F esprit même, il
Félève jusqu'a lui faire occuper une rêgion supérieure, tandis que la ma
tière reste gisant sur le sol a la fagon d'un cadavre, ainsi Dieu, au jour
du fugement, sêparera, tel le feu, par son verdict, les juste s et les ames
pieuses des injustes et des athées
MARTIN LUTHER
«fe venais de publier la rose chymique, petit ouvrage sur les
alchimistes..., et avals regu nombre de lettres d'adeptes des sciences oc-
cultes, qui tous me reprochaient ce qdils appelaient ma pusillanimitê,
incapables qu'ils étaient de comprendre qdune sympathie aussi évidente
que la mienne exprimdt uniquement 1'inclination, a demi composêe de
pitié, de 1'artiste pour tout ce qui a ému le cceur des hommes a travers
les ages. Au cours de mes études, je n'avais pas fardé a me rendre compte
que la doctrine des alchimistes n'était pas une simple rêverie chimique,
mais bien un système philosophique par eux appliqué au cosmos, aux
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