Les rencontres
internationales de Lure
Dans notre precedent numero,
nous avions longuement decrit
cette etonnante tradition qui,
depuis quarante ans, fait se
reunir a I'origine sous I'egide
de Maximilien Vox des
imprimeurs, des graphistes,
des typographes ainsi que des
cineastes, des ecrivains etc,
tous les mois d'aout, dans le
magnifique village de Lurs-en-
provence, pour debattre de la
typographie et de la communi
cation visuelle.
La derniere session, qui formait
le second volet d'importants
echanges sur le graphisme
europeen, a officiellement
accueilli notre revue, en la
personne de son directeur qui
fut invite, deux jours durant, a
animer les debats
Dans la petite salle, bondee,
surchauffee, de la chancel-
lerie», ont defile quelques-uns
des meilleurs auteurs du gra
phisme europeen venus porter
a Lurs le temoignage de la vita-
lite et des interrogations d'une
pratique desormais universelle
mais si mal reconnue encore
en France.
Les inities les lursiens
toujours et les convertis se
targuent de la force de I'esprit
du lieu. II regne certes, la-bas,
un climat ineffable ou, loin de
toutes les contingences mon-
I daines, face a un auditoire sin-
gulierement attentif et dans une|
atmosphere souvent intense,
les tenors du graphisme et
d'ailleurs se decouvrent, se
livrent plus facilement que dansj
tous les colloques guindes de
par le monde. II se produit
aussi des moments de grace, a
I'occasion de rencontres for-
tuites, quand les participants,
parfois epuises par de longues
heures d'exposes, discutent a
brule-pourpoint, sans plus de
pression, a la terrasse de
I'unique cafe du village accro-
che a I'a pic majestueux de la
colline.
C'est, parait-il, tout I'esprit de
Lurs qui est contenu dans cet
alambic d'echanges. Au
demeurant les lursiens ne
leur en deplaise, gardent une
part de sectarisme, au sens
propre du terme, qui n'est pas
forcement compatible avec la
volonte d'ouverture, toujours
plus grande, affichee par
ailleurs.
Les Rencontres de Lure n'ont
certes pas besoin d'un eclaira-
ge mediatique intempestif ni
d'une aura honorifique qui
les transformeraient en un
temple estival de la
communication
visuelle, mais un
«depoussierage»
pertinent reste a I'ordre du jour.
En tout etat de cause, il faut
aller visiter ce monument
qu'est Lurs et ses Rencontres,
comme une etape initiatique
necessaire sur le chemin du
graphisme.
M.W.
Jeunes et professionnels
Le 24 novembre dernier s'est
tenue I'ecole des beaux arts
de Saint Etienne, une table
ronde regroupant de jeunes
graphistes* desireux de
debattre de I'avenir de leur pro
fession. Organisee par Frangois
Fabrizzi, enseignant a I'ecole,
et Jean Paul Bachollet, y fut
aussi convie maftre Picovschi,
conseiller juridique du S.N.G.
qui vint transmettre les dix
commandements du jeune gra-
phiste», decalogue des droits
et devoirs des praticiens en
herbe. Le debat, devant une
cinquantaine d'etudiants de
I'ecole, fut, selon certains ben
jamins, quelque peu etouffe par
les preoccupations des aTnes.
Cependant, tous se sont accor-
des pour trouver I'initiative
excellente et a poursuivre au
plus vite. On trouvera les
actes de ces rencontres
dans le numero 4 6'Azimut,
I'interessante revue realisee par
les etudiants de troisieme cycle
du departement design de
I'ecole.
Azimut, semestriel, 54 pp,
abonnement
pour deux numeros 70 francs
ecole des beaux arts de
Saint Etienne
15, rue Henri Gonnard
42000 Saint Etienne
*Annie Demongeot, Sophie Bloch, Michael]
Amzalag, Mathias Augustiniak, Jacques
Debiesse, Mathieu Cassegrain, ainsi que
les arpetes les chromalins et trois
quart face
Bouleguez-vous le tafanari
les zArpetes sont impatients...
regu de 61 99 11 07bien regu